Coutumes traditionnelles Khmères
( Recherche : Mme Lon Chamroeun Arun )
- La Naissance
Jadis, la femme cambodgienne mettait ses enfants au monde avec l'aide d'une accoucheuse traditionnelle. Cette dernière acquiert ce métier par l'apprentissage et par transmission de ses grands-mères. Dès que l'enfant est né, on couche la femme sur un lit de lattes sous lequel on allume le feu doux (en cambodgien appelé ¨Aing Phloeung¨, qui doit brûler 3 ou 7 jours. À côté d'elle, les offrandes de paddy et les médicaments traditionnels. Un guérisseur (en cambodgien appelé ¨Krou¨ entoure l'accouchée de fils blancs pour la protéger contre les mauvais esprits et prononce les formules de Conjuration. Généralement, la mère allaite son bébé pendant une longue période pouvant aller jusqu'à18 mois. A cause du retard de développement dans les villages et parfois le manque de connaissances et d'hygiène pour le nourrisson, la mortalité infantile était très élevée ( 33 pour 1000 en 1958 ). C'est pour cette raison que les ancêtres ont pris soin d'appeler l'accouchement en cambodgien par l'expression ¨Chlang Tonlé¨ qui veut dire ¨Traverser le fleuve¨ et qui est encore couramment utilisé jusqu'à de nos jours.
- Le Mariage Étapes de mariage traditionnel Khmer
En général, les parents choisissent la jeune fille et la proposent à leur fils qui, dans la plupart des cas, donne son consentement. La fondation d'une nouvelle famille est primordiale pour le Cambodgien ; c'est en quelque sorte la cellule de la société à laquelle on accorde toute l'importance voulue et le temps nécessaire. La procédure pour conclure un mariage est habituellement longue et compte plusieurs étapes. On procède toujours par personne interposée, et il faut aux parents et aux intermédiaires beaucoup de tacts, de circonspection, de patience.
- La Mort
Dans les campagnes, on sonne le gong pour annoncer le défunt et on suspend devant la maison une bannière de toile blanc qu'on appelle ¨bannière de l'âme. Les villageois apportent toutes sortes de choses comme du riz, bougies, baguettes d'encens ou de l'argent à la famille en deuil. Au moment de la mort, on allume une lampe qui brûle durant tout le temps de l'exposition du corps et dont la flamme servira à communiquer le feu au bûcher d'incinération. Le cadavre est lavé et habillé, une pièce de monnaie est mise dans la bouche du défunt pour ses besoins futurs, avant de l'exposer dans le cercueil. Les pauvres exposent le cadavre un ou deux jours chez eux, chez les familles aisées exposent jusqu'à sept jours. L'incinération est le mode habituel des funérailles. Les cendres provenant du corps sont recueillies dans une urne de terre cuite, peinte de différentes couleurs. Pour ceux qui croient que nés de la poussière, ils doivent retourner à la poussière, on ne garde pas leurs cendres et on les jette toutes dans la rivière. La mort d'un parent est suivie d'une période de deuil de 7 à 100 jours. Le fils aîné, chargé de conduire le cortège funéraire en compagnie de 4 bonzes, se rase la tête et les sourcils. Il est habillé de blanc et peut entrer en religion pour un jour ou plus suivant son désir. Généralement, ceux ou celles qui ont beaucoup de respect pour la personne décédée, se rasent la tête et s'habille en blanc en signe de reconnaissance.